LESCABINETS D'AISANCE !! Mivesoda. A U X C A B I N E T S Malgré l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipés Le temps ici n'est pas compté Venez ! venez ! foule
Internet constitue une mine d’informations pour les partis politiques, qui façonnent leur discours selon les tendances observées. Xperia, DigitaleBox, NationBuilder, Cap Collectif, Qorum... Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises proposent des logiciels de stratégie électorale aux partis politiques dans le but d’améliorer leur communication via le numérique. Le citoyen est devenu une cible chiffrée, dont l’opinion est traduite en statistiques et en analyses computationnelles afin de mieux établir son profil et orienter la bataille des idées. Mais le sont- elles toujours, des idées ? La numérisation de la vie politique ne serait pas sans conséquence sur l’ADN des Julian Jeanne L’électeur et ses idées numérisés Dans les stratégies classiques, les cabinets de conseil avaient l’habitude de gérer des informations sociodémographiques l’âge, le genre, le lieu de résidence, le revenu et le patrimoine, l’ethnie, la religion, etc. Avec ces logiciels, ils ont désormais la possibilité d’affiner le profil des potentiels électeurs. Selon notre navigation sur Internet et les contenus que nous y laissons, les programmes sont capables d’établir des modèles psychologiques et comportementaux sur chacun d’entre nous. Grâce à nos réactions à la publicité et aux enseignes commerciales, aux commentaires et aux messages militants que nous laissons ou que nous pouvons sous-entendre, il devient plus aisé de définir nos modes de vie et de consommation, ainsi que nos engagements sociaux. Toutes ces données sont devenues indispensables pour parfaire l’architecture d’une stratégie politique car elles permettent de traiter des aspects les plus intimes de chaque citoyen savoir
Lhumour royal est une vertu rare et Louis XVIII est un exemple Ă  citer. Richelieu, chef du gouvernement, est menacĂ© par les ultras. Il rappelle au comte d’Artois (futur Charles X) sa promesse d’aider Louis XVIII qui soutient cette politique gouvernementale. Le comte refuse et Richelieu fait part de sa dĂ©convenue Ă  Louis XVIII, qui lui fait cette rĂ©plique. « J’ai du moins la
Qu'est-ce que le Cabinet Saint Paul ? A Paris, le Cabinet Saint Paul regroupe des professionnels de la santĂ©, sexologues et conseillers conjugaux. Marie-Noel et Olivier Florant, Michel des RoseauxMarie-NoĂ«l et Olivier Florant, sexologues et conseillers conjugauxMichel des Roseaux, mĂ©decin Olivier Florant, sexologue et conseiller conjugal, thĂ©ologien et consultant pour le Cler Amour et Famille. A publiĂ© aux Presses de la Renaissance "Ne GĂąchez pas votre plaisir, il est sacrĂ©" utilisĂ© par plusieurs milliers de couples qui souhaitent creuser le sens qu'ils donnent Ă  leur Mars 2011, avec Olivier Florant, j'ai crĂ©e le Cabinet Saint Paul de LilleNous sommes deux psychologues diplĂŽmĂ©s de l'Ă©cole des psychologues particiens de l'institut catholique de Paris. Olivier Florant pouvant recevoir exeptionnellement pour des consultations de conseil conjugal. Il reçoit principalement Ă  Paris.Les deux associĂ©s du Cabinet de Lille reçoivent indĂ©pendemment sur rendez-vous Vianney Caulliez et moi-mĂȘme Servane plus de ma formation initiale, je suis formĂ©e en premier cycle de LogothĂ©rapie troisiĂšme Ă©cole viennoise de psychologie et de psychothĂ©rapieLa LogothĂ©rapie face aux besoins de notre Ă©poque La frustration existentielle ou vide existentiel», comme l’appelle Viktor Frankl, est sans doute Ă  notre Ă©poque une des causes de nombreuses souffrances. Ainsi, certaines Ă©preuves Ă  traverser peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme une crise oĂč le sens de la vie n’est plus perçu. Qui d’entre nous ne s’est pas un jour posĂ© la question du pourquoi » pour lui-mĂȘme ou pour un proche ? Deuils, divorces, maladie chroniques, homosexualitĂ© dĂ©clarĂ©e au sein d’un couple
 Exemple aussi de celui qui s’égare dans des voies sans issue qui sont autant de nĂ©vroses, ou celui qui cherche une Ă©chappĂ©e dans l’alcool ou la drogue, et qui sans aucun doute a laissĂ© se perdre quelque chose du sens et de l’intelligence qu’il pouvait avoir de sa vie. L’homme qui souffre aujourd’hui n’est pas nĂ©cessairement pauvre, ĂągĂ©, malade ou abandonnĂ©. Il peut vivre dans de bonnes conditions extĂ©rieures, mais il souffre de non-sens ».L’approche de la LogothĂ©rapie, dĂ©veloppĂ©e par Viktor Frankl dans les annĂ©es 30, s’intĂ©resse Ă  cette recherche essentielle en l’homme. La LogothĂ©rapie est une psychothĂ©rapie orientĂ©e vers le sens. En grec, Logos sens.Et cette orientation sert de ressort thĂ©rapeutique. Afin de vous permettre de mieux entrer dans l’Anthropologie de la LogothĂ©rapie ainsi que sa pratique, je vous donne quelques prĂ©cisions sur Viktor Frankl et son regard sur l’homme qui sous tend son Frankl 1905-1997Originaire de Vienne en Autriche, Frankl est de tradition juive, docteur en philosophie, mĂ©decin psychiatre et neurologue. Exerçant Ă  l’hĂŽpital de vienne, il se trouve en charge du pavillon des femmes suicidaires. AprĂšs de nombreuses Ă©tudes sur l’état physique et mental de ses patientes dĂ©primĂ©es, il dĂ©couvre la composante majeure capable d’empĂȘcher le dĂ©veloppement de la maladie ou de la favoriser par son absence ce facteur Ă©tant la personnalitĂ© spirituelle de la personne. Il est fondateur de la troisiĂšme Ă©cole de vienne de psychothĂ©rapie, que l’on nomme LogothĂ©rapie. Sa prĂ©cocitĂ© intellectuelle et humaine lui a permis, dĂ©s l’adolescence de correspondre avec Sigmund freud. Il a toujours eu conscience de ce qu’il devait Ă  freud qu’il considĂ©rait comme un gĂ©ant de la psychothĂ©rapie moderne. Il osait dire qu’il Ă©tait un nain sur les Ă©paules d’un gĂ©ant mais Ă©tant plus haut placĂ©, il voyait plus loin
Il a ainsi osĂ© une analyse critique de la pensĂ©e de Freud ds son livre la psychothĂ©rapie et son image de l’homme »Pour Viktor frankl, la personne n’est pas principalement frustrĂ©e au plan sexuel comme l’avait dĂ©veloppĂ© Freud Ă  son Ă©poque mais d’abord au plan existentiel. Pour rester en bonne santĂ© psychique, l’homme a besoin d’une tension spĂ©cifique entre lui-mĂȘme et un sens. Pour Frankl, il existe en l’homme une capacitĂ© d’auto transcendance cad qu’il peut se distancer par rapport Ă  la maladie mais sans que cette transcendance ne soit uniquement comprise comme une transcendance thĂ©ologique. Elle doit ĂȘtre comprise sur fond de conscience et d’ la seconde guerre mondiale, Frankl dĂ» mettre ce concept en pratique dans son existence. Il passa trois annĂ©es dans quatre camps de concentration et perdit toute sa famille. Il s’y est senti dĂ©pouillĂ© de tous ses attributs humains. Dans un camps de concentration, il ne reste aux personnes que la derniĂšre des libertĂ©s humaines la capacitĂ© dechoisir l’attitude Ă  adopter dans les situations qu’il est obligĂ© de vivre. Ainsi en tant que psychothĂ©rapeute, frankl se demande comment aider une personne Ă  devenir responsable de sa vie, si dĂ©sespĂ©rĂ©e que soit sa situation ? Frankl est optimiste face Ă  la capacitĂ© de l’homme de transcender sa situation et de dĂ©couvrir la voie qui va le traitement par la logothĂ©rapie vise donc Ă  rĂ©veiller la volontĂ© de signifiance » qui sommeille en tout homme afin de rĂ©tablir la transcendance de l’existence. La logothĂ©rapie se fonde sur trois assises -la libertĂ© du vouloir, la volontĂ© de signifiance et le sens de la vie. La libertĂ© de vouloir s’oppose au dĂ©terminisme. Elle peut bien sure ĂȘtre restreinte face Ă  la maladie, l’immaturitĂ©, ou la sĂ©nilitĂ© mais cela ne change rien au fait qu’elle existe. Et qu’elle demeure prĂ©sente malgrĂ© les plus lourds handicaps. La volontĂ© de signifiance veut dire que tout homme est animĂ© par le dĂ©sir et la quĂȘte d’un sens. Le sens de la vie exprime cette conviction affirmĂ©e la vie est pourvue d’un sens inaltĂ©rable. Il peut Ă©chapper Ă  la portĂ©e de l’entendement mais se retrouve par la mobilisation des forces spirituelles. Le sens de la vie, n’est pas l’objet d’une question mais d’une rĂ©ponse en prenant dans cette vie nos responsabilitĂ©s. En consĂ©quence la rĂ©ponse sera fournie non par un discours mais par un agir, par des actes. La vie ne nous interpelle pas par un discours mais par des faits qui nous sont donnĂ©s et nous y rĂ©pondons Ă  notre tours pas des actes que nous posons. »Frankl en 1993J’aime cette remarque de Frankl que je redis d’ailleurs souvent Ă  mes patients c’est la vie qui pose Ă  l’homme ses questions. Lui, l’homme, n’a pas Ă  interroger pourquoi », c’est lui qui, interrogĂ© par la vie doit rĂ©pondre Ă  la vie, ĂȘtre responsable face Ă  la vie. Les questions que la vie nous pose, nous ne pouvons les choisir, mais les rĂ©ponses que nous leur donnons sont tĂ©moignage de notre attitude spirituelle la plus sont ces forces spirituelles dont parle la LogothĂ©rapie ? Viktor Frankl dĂ©veloppe une conception de l’homme selon trois dimensions qui s’interpĂ©nĂštrent somatique, psychologique et spirituelle. Dimension somatique les phĂ©nomĂšnes physiques liĂ©s au corps. Dimensions psychique Ă©tats d’humeurs, sensibilitĂ©s, pulsions, instincts, dĂ©sirs, affects. Cela regroupe tout le cognitif et l’ reste t il dans le domaine spirituel ? Frankl la dĂ©finit comme la dimension vraiment humaine au sens profond du terme. C’est la vie de l’esprit le nous en grec. On parle en logothĂ©rapie de dimension noĂ©tique. On y trouve, les dĂ©cisions de la volontĂ© autonome l’intentionnalitĂ©, les intĂ©rĂȘts portĂ©s aux objets, la crĂ©ativitĂ©, la religiositĂ©, l’éthique cad la conscience morale, le sens des valeurs, l’ des postulats les plus importants de Frankl est le suivant chez tout homme, la dimension noetique ne peut jamais tomber malade » la LogothĂ©rapie s’appuie sur cette force prĂ©sente en chaque concrĂštement ? La logothĂ©rapie a pour objectif d’aider tte personne Ă  reconnaitre les valeurs qui l’attirent et Ă  faire grandir en elle la conscience de sa propre dignitĂ© de personne libre et l’entretien, nous tĂąchons de mettre la personne en contact avec la voix de sa conscience. » la conscience est le seul miroir qui ne trompe ni ne flatte » disait christine de SuĂšde. Si quelque chose en l’homme approche de prĂšs la vĂ©ritĂ©, c’est en nous cet organe du sens » comme le nomme Frankl. Nous cherchons ce qui, au nom de la vie, lui est demandĂ© de faire. Et ce Ă  la lumiĂšre de ses valeurs personnelles valeurs de vĂ©cu, valeurs d’attitudes, valeurs crĂ©atrices. et non celles du thĂ©rapeute bien surValeurs de vĂ©cu passent par l’expĂ©rience de quelque chose ou de quelqu’un. L’amour par crĂ©atrices l’homme qui fait, capacitĂ© de travailler et les valeurs qui en dĂ©coulent. homo faberValeurs d’attitude les plus imp selon Frankl, valeurs qui permettent de faire face Ă  une situation inĂ©luctable, de se dĂ©passer, de s’oublier vertues ? Ce qui est dĂ©couvert n’est pas toujours chose facile mais c’est libĂ©rateur si la personne se reconnait ĂȘtre en cohĂ©rence avec elle-mĂȘme. Il y a d’ailleurs un lien Ă©troit entre le sentiment qu’un homme peut avoir de sa valeur personnelle et celui qu’il a de la valeur de la auquel la LogothĂ©rapie s’attache avant tout est de rechercher non la cause des troubles mais la meilleure façon d’y faire face. C’est dc une psychothĂ©rapie axĂ©e sur la dĂ©couverte et non le dĂ©pistage. Elle cherche les forces saines qui en l’homme aspirent au logos oĂč il retrouve son identitĂ©. L’intention paradoxale, prĂ©conisĂ©e par ex ds les situations de troubles phobiques permet l’autodistanciation, notamment par l’humour et le point fort de la LogothĂ©rapie ne rĂ©side pas dans un riche rĂ©pertoire de mĂ©thodes mais plus dans l’art de l’improvisation et de crĂ©ativitĂ© du thĂ©rapeute, notamment Ă  partir du dialogue socratique, s’adaptant au caractĂšre unique de chaque personne et la dĂ©tresse unique oĂč il se souligner aussi que derriĂšre l’idĂ©e d’auto transcendance, le LogothĂ©rapeute cherche Ă  dĂ©velopper les forces permettant Ă  la personne de s’oublier elle mĂȘme grĂące Ă  la dĂ©rĂ©flexion par exemple. L’homme est un ĂȘtre qui existe pour quelque chose ou pour quelqu’un. Il s’agit pour la personne de rĂ©apprendre Ă  diriger toute l’intentionnalitĂ© de ses actes vers un bien extĂ©rieur, pour l’ »amour » afin de sortir de son conclure, je dirai que toute thĂ©rapie authentique est pour une personne similaire Ă  un voyage une rencontre avec ses richesses et ses faiblesses -Dans ce texte je me suis largement rĂ©fĂ©rĂ©e des paroles d’Elisabeth Lukas, Ă©lĂšve de Frankl,. Et directrice scientifique de l’institut d’Allemagne du Sud de LogothĂ©rapie. Vous pouvez en savoir plus sur le site
Pourse payer la tĂȘte de ceux qui sont aux manettes – un Ă©vĂȘque Ă  la vertu toute relative, un ministre de la Culture soumis aux cabinets de conseil et un homme d’affaires, semblable Ă  Vincent BollorĂ©, dont le surnom de PrĂ©sident traduit parfaitement les ambitions politiques –, la petite troupe va mettre au point un canular. A tous, le tandem fait croire qu’il

A bientĂŽt 93 ans, et malgrĂ© une vie de discrĂ©tion, Germaine TillionapparaĂźt comme un-des derniers grands tĂ©moins du vingtiĂšme siĂšcle. NĂ©e en 1907, un an avant Claude LĂ©vi-Strauss, elle est avec lui une figure tutĂ©laire de l'ethnologie française, dont les travaux sur les BerbĂšres et la condition des femmes dans le bassin mĂ©diterranĂ©en font autoritĂ©. RĂ©sistante de la premiĂšre heure, dĂ©portĂ©e Ă  RavensbrĂŒck, elle est une des pionniĂšres de l'histoire du systĂšme concentrationnaire auquel elle a consacrĂ© des annĂ©es de recherche. De retour en AlgĂ©rie pendant la guerre d'indĂ©pendance, elle a vĂ©cu en premiĂšre ligne l'effondrement du colonialisme, dĂ©nonçant aussi bien la torture contre les combattants algĂ©riens que les actes terroristes de ces derniers. D'une certaine maniĂšre, Germaine Tillion a toujours Ă©tĂ© doublement tĂ©moin d'abord par son mĂ©tier mĂȘme, qui, a-t-elle Ă©crit, est d'abord un dialogue avec une autre culture» puis une remise en question de soi et de l'autre» et, si possible, une confrontation qui dĂ©passe soi et l'autre». Par sa participation directe ensuite, et combien douloureuse, aux grandes Ă©preuves du siĂšcle, que ce soit en Allemagne nazie ou en AlgĂ©rie française. Ce double mouvement donne sa force et son unitĂ© Ă  l'oeuvre ­ et aux combats ­ de Germaine Tillion, qui publie aujourd'hui Il Ă©tait une fois l'ethnographie, tandis que le dernier numĂ©ro d'Esprit lui rend en 1934, Ă  vingt-sept ans, que Germaine Tillion s'embarque pour l'AlgĂ©rie. Sur les conseils de son directeur de thĂšse, Marcel Mauss, alors le maĂźtre de l'anthropologie française, elle a choisi comme terrain» l'ethnie berbĂšre des ChaouĂŻas, repliĂ©e dans le massif des AurĂšs, dont elle veut Ă©tudier l'organisation sociale. Au dĂ©part accompagnĂ©e d'une jeune collĂšgue du musĂ©e de l'Homme, Germaine Tillion se retrouve vite seule, affrontĂ©e Ă  la solitude et au dĂ©paysement. L'ethnographie, Ă©crit-elle, n'Ă©tait pas encore devenue la carriĂšre encombrĂ©e qu'elle devint plus tard et l'on "entrait en ethnographie comme on entre en religion, avec de grands principes, du recueillement, et le goĂ»t des macĂ©rations.» Il Ă©tait une fois l'ethnographie raconte ainsi la succession des Ă©tapes initiatiques par lesquelles tout jeune ethnologue devait ­ et doit encore ­ passer la visite aux chefs, puis aux familles, l'apprentissage de la langue et des usages sociaux, l'art de la conversation et du questionnement, la collecte des rĂ©cits et des contes, toutes phases qui ne peuvent aboutir que si l'intrus est acceptĂ© dans sa communautĂ© d'adoption. Entre 1934 et 1940, Germaine Tillion effectue ainsi quatre missions dans le Sud 1939, elle y repart alors que l'Europe entre en guerre. Sa mission se termine en mai 1940 elle dĂ©barque en France pour entendre PĂ©tain demander l'armistice. Elle prend immĂ©diatement contact avec des compatriotes rĂ©voltĂ©s comme elle par la capitulation, au musĂ©e de l'Homme, mais aussi Ă  travers une association d'anciens combattants dirigĂ©e par un colonel en retraite, Paul Hauet. DĂšs juillet, ces noyaux fonctionnent, qui vont peu Ă  peu former ce que Germaine Tillion nommera elle-mĂȘme aprĂšs la guerre le rĂ©seau musĂ©e de l'Homme, une structure originale, explique l'historien Julien Blanc dans Esprit, oĂč plusieurs pĂŽles cohabitent, formant une galaxie complĂšte oĂč cloisonnement et indĂ©pendance sont la rĂšgle. ActivitĂ©s principales Ă©vasions de prisonniers, propagande antiallemande et renseignement. En fĂ©vrier 1941, ont lieu les premiĂšres arrestations Boris VildĂ©, Anatole Lewitzky et cinq autres rĂ©sistants seront fusillĂ©s en fĂ©vrier 1942. Entre-temps, Paul Hauet et le colonel de la RochĂšre ont aussi Ă©tĂ© neutralisĂ©s. Germaine Tillion se retrouve seule Ă  la tĂȘte du rĂ©seau jusqu'Ă  sa propre arrestation le 13 aoĂ»t 1942, sur dĂ©nonciation d'un traĂźtre. InternĂ©e Ă  la santĂ©, puis Ă  Fresnes oĂč sa mĂšre sera Ă  son tour enfermĂ©e, interrogĂ©e par les militaires allemands, mise au secret, elle est dĂ©portĂ©e le 21 octobre 1943 pour RavensbrĂŒck, oĂč elle arrive dix jours plus tard. Elle y ressent aussitĂŽt ce qu'elle dĂ©crira comme l'haleine du camp» Tous ceux, hommes ou femmes, qui eurent le malheur de connaĂźtre un camp de concentration exprimĂšrent plus tard la perception immĂ©diate et brutale qui prĂ©cĂ©da pour eux la connaissance dĂ©taillĂ©e de ce qui les attendait quelque chose que l'on recevait en pleine gueule, aussi complĂštement Ă©vident que la "devinance de la mort qui fait hurler les bĂȘtes que l'on va tuer» 1.EpuisĂ©e, malade, dĂ©cidĂ©e Ă  ne pas travailler, Germaine Tillion se cache d'un block Ă  l'autre, dĂ©couvrant la rĂ©alitĂ© de cet enfer et arrivant mĂȘme Ă  prendre des notes les diffĂ©rentes castes de dĂ©tenues, une sociĂ©tĂ© organisĂ©e par la terreur, les exĂ©cutions et les disparitions, les expĂ©riences de vivisection sur des Polonaises surnommĂ©es les lapins». Au dĂ©but de l'annĂ©e 1945, l'installation d'une chambre Ă  gaz sommaire accĂ©lĂšre l'extermination et, le 2 mars, Emilie Tillion, qui a rejoint sa fille au camp, fait partie de la sĂ©lection». Selon sa compagne d'infortune Anise Postel-Vinay, qui tĂ©moigne dans Esprit, la douleur de Germaine fut atroce, silencieuse». Le 23 avril 1945, peu avant la chute du camp, Germaine Tillion est Ă©vacuĂ©e avec trois cents autres dĂ©tenues par la fois rĂ©tablie, dĂ©laissant ses travaux d'ethnologue, elle entreprend une enquĂȘte approfondie sur l'histoire de ces trois cents femmes, publiant ses recherches sur RavensbrĂŒck en trois fois, en 1946, 1972 et 1988. AppelĂ©e Ă  tĂ©moigner Ă  de nombreux procĂšs en Allemagne, fouillant les archives partout oĂč cela Ă©tait possible, interrogeant les tĂ©moins, la rescapĂ©e s'attache Ă  comprendre ce monde sans commune mesure avec rien» mais oĂč, au contraire d'un Primo Levi pour qui nul, dans cet abĂźme, n'Ă©chappait Ă  la gangrĂšne», elle a toujours voulu considĂ©rer que les monstres sont des hommes», bien souvent mĂȘme des gens ordinaires». Travail de mĂ©moire difficile, tant, Ă©crit-elle dans RavensbrĂŒck, dans cet univers d'incertitude et de tĂ©nĂšbres, aussi irrĂ©ellement atroce qu'un cauchemar, les points de repĂšre, dans l'espace et le temps, manquaient c'est au pĂ©ril de leur vie que certains ont notĂ© une date, conservĂ© une montre, consultĂ© une carte, mais ces rares prĂ©cisions ne pouvaient qu'ĂȘtre isolĂ©es au milieu de la terra incognita qui s'est abĂźmĂ©e dans la nuit. Quand le dernier camp de concentration allemand a ouvert ses portes, cet "autre monde a cessĂ© de dĂ©couper sa masse dans l'espace rĂ©el pour se profiler parmi les fantĂŽmes de la "dimension historique, mais il les rejoignait sans bagages, nu comme ses morts».En novembre 1954, Germaine Tillion reçoit un appel de Louis Massignon. Le savant, son autre directeur de thĂšse, lui demande de l'accompagner Ă  un rendez-vous avec François Mitterrand, alors ministre de l'IntĂ©rieur dans le gouvernement MendĂšs France. Il veut que son ancienne Ă©lĂšve soit envoyĂ©e en AlgĂ©rie pour une mission d'Ă©tude. François Mitterrand accepte et Germaine Tillion refait sa valise. Je considĂ©rais les obligations de ma profession d'ethnologue, Ă©crit-elle, comme comparables Ă  celles des avocats, avec la diffĂ©rence qu'elle me contraignait Ă  dĂ©fendre une population au lieu d'une personne.» M'enquĂ©rir du sort des populations les plus dĂ©munies d'AlgĂ©rie en vue de les protĂ©ger, ajoute-t-elle, cela me convenait puisque je les connaissais bien et de longue date.» C'est Ă  Batna qu'elle entend parler pour la premiĂšre fois du massacre de SĂ©tif, dĂ©clenchĂ© neuf ans plus tĂŽt, ironie de l'histoire, le jour mĂȘme de la capitulation nazie, le 8 mai 1945. Germaine Tillion va sillonner l'AlgĂ©rie pendant plusieurs semaines et rĂ©diger un rapport, notamment sur la clochardisation» de rĂ©gions entiĂšres, sans Ă©coles, sans emplois et Ă  la dĂ©mographie galopante. A la lecture de ce rapport, Jacques Soustelle, nouveau gouverneur de l'AlgĂ©rie nommĂ© par MendĂšs France, lui demande de rejoindre son cabinet. Elle accepte d'autant plus que Jacques Soustelle est ethnologue spĂ©cialiste du Mexique et ancien rĂ©sistant. Pendant l'annĂ©e 1955, et tandis que Camus et Ferhat Abbas plaident encore ensemble la trĂȘve civile», elle va crĂ©er et structurer les Centres sociaux», organismes pour la scolarisation des familles rurales maghrĂ©bines, et elle rallie Ă  cette cause nombre d'intellectuels algĂ©riens comme Mouloud Feraoun qui sera assassinĂ© par l'OAS en 1962 ou français, de Camus, RoblĂšs et SĂ©nac Ă  Guilloux, Cayrol et Leiris. Mais la guerre s'Ă©tend comme un feu de paille et l'expĂ©rience Soustelle s'arrĂȘte en mĂȘme temps que le gouvernement MendĂšs Ă  Paris, et tandis que son appartement de Saint-MandĂ© ­ oĂč elle vit toujours, Ă  l'orĂ©e du bois de Vincennes ­ devient le rendez-vous de tous les militants de la paix en AlgĂ©rie, Germaine Tillion multiplie les appels contre la torture et repart en AlgĂ©rie en 1957 dans le cadre d'une trĂšs officielle Commission d'enquĂȘte internationale sur les prisons françaises. Elle publie l'AlgĂ©rie en 1957 aux trĂšs engagĂ©es Ă©ditions de Minuit 2, dans lequel pourtant, pas encore convaincue de l'inĂ©luctabilitĂ© de l'indĂ©pendance, elle veut encore lier le destin de la France et de l'AlgĂ©rie. Camus prĂ©facera ainsi l'annĂ©e suivante l'Ă©dition amĂ©ricaine Je n'ai jamais pu lire un livre concernant la tragĂ©die algĂ©rienne sans Ă©prouver un sentiment d'irrĂ©alitĂ©, d'inconfort et souvent mĂȘme de colĂšre. Un livre seul ­ celui de Germaine Tillion ­ m'a semblĂ© dĂšs le premier abord vrai, juste et constructif. Germaine Tillion sait de quoi elle parle. Et personne Ă  l'avenir, pas plus en AlgĂ©rie qu'Ă  travers le monde, ne saurait parler du problĂšme algĂ©rien sans avoir lu ce que cette femme cultivĂ©e et comprĂ©hensive a Ă©crit sur ma misĂ©rable terre natale, si mal comprise, qu'un espoir dĂ©chirant meut aujourd'hui.» Pierre Vidal-Naquet, de son cĂŽtĂ©, rappelle dans Esprit quel immense respect» inspirait alors Germaine Tillion Ce n'Ă©tait pas seulement le respect que ma gĂ©nĂ©ration devait Ă  ceux et celles qui avaient participĂ© Ă  la rĂ©sistance et subi la dĂ©portation, c'Ă©tait dĂ» Ă  une sorte de nettetĂ© dans le regard et le comportement, Ă  un courage qui expliquait que, prĂ©cisĂ©ment, elle n'avait jamais subi quoi que ce soit, toujours affrontĂ© l'ennemi comme l'ami avec un mĂ©lange unique de courage et d'humour.» Ce qui frappe le plus en Germaine Tillion, conclut Pierre Vidal-Naquet, c'est la passion de la justice» Dans cette terre ravagĂ©e, Germaine Tillion Ă©tait comme un marabout, un marabout Ă  la fois rusĂ© et noble.»De fait, Germaine Tillion a toujours Ă©tĂ© une intellectuelle indĂ©pendante malgrĂ© la vigueur de ses engagements, elle n'a jamais Ă©tĂ© communiste pas plus qu'elle n'a Ă©tĂ© porteur de valise» pour le FLN. Au contraire, elle a Ă©tĂ© une des premiĂšres, avec David Rousset, Ă  dĂ©noncer aprĂšs-guerre le goulag soviĂ©tique que Margarete Buber-Neumann, ex-communiste dĂ©portĂ©e en SibĂ©rie et rendue par Staline Ă  Hitler avec d'autres juifs allemands, lui avait longuement dĂ©crit Ă  RavensbrĂŒck. De mĂȘme, elle a gardĂ© une fibre gaulliste, acceptant mĂȘme un poste en 1959 dans le cabinet d'AndrĂ© Boulloche, ministre de l'Education nationale du GĂ©nĂ©ral, oĂč elle obtiendra notamment que les dĂ©tenus puissent passer des diplĂŽmes en prison. Un autre combat important de Germaine Tillion, devenue professeur Ă  l'Ecole des hautes Ă©tudes, concerne la condition fĂ©minine. Ses travaux d'ethnologue au Maghreb l'amĂšnent Ă  s'interroger sur l'oppression de la femme dans le bassin mĂ©diterranĂ©en en 1966, son livre le Harem et les cousins fait date 3. Selon elle, ce n'est pas seulement l'islam qui est cause de cette aliĂ©nation, mais l'ensemble des cultures mĂ©diterranĂ©ennes, et de citer aussi bien la Bible que la tragĂ©die grecque. La rĂ©volution agricole du nĂ©olithique a poussĂ© Ă  l'endogamie, le champ et le troupeau assurant l'avenir et n'obligeant plus Ă  l'alliance exogamique place donc Ă  la prohibition de l'Ă©change, le retour Ă  l'inceste, la polygamie, la guerre, le "racisme ", l'esclavage, et une vĂ©ritable obsession de la virginitĂ© fĂ©minine que l'on retrouve dans la plupart des sociĂ©tĂ©s de l'Ancien Monde et seulement-là». Reprenant ces thĂšses Ă  la fin d'Il Ă©tait une fois l'ethnographie, Germaine Tillion estime que ce modĂšle de sociĂ©tĂ© ­ qui selon elle, est toujours le nĂŽtre ­ est en train de prendre un sacrĂ© coup de vieux», car de nouveau la relation de l'homme avec son espace est en train de basculer, et la sacro-sainte croissance nĂ©olithique rencontre partout ses limites. Inventer autre chose, tel va ĂȘtre l'impĂ©ratif du millĂ©naire qui vient». Infatigable vieille dame.1 In RavensbrĂŒck, disponible en poche Points-Histoire n° 236.2 Ce texte a Ă©tĂ© rééditĂ© en mai 1999 sous le titre L'Afrique bascule vers l'avenir, par les Ă©ditions TirĂ©sias/Michel Reynaud 125 pp., 80 F, augmentĂ© d'une longue prĂ©face inĂ©dite de Germaine Tillion, dont sont issues plusieurs informations de cet article. Le mĂȘme Ă©diteur annonce pour cette annĂ©e un autre ouvrage de Germaine Tillion, Deux terrorismes face Ă  face.3 En poche Points-Essais n° 141.

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Ode aux Cabinets ! MalgrĂ© l'humour et la vertu Il faut ici, montrer son cul. MalgrĂ© la haine et la fiertĂ© Il faut ici, se dĂ©froquer. MalgrĂ© l'amour et la tendresse Il faut ici, montrer ses fesses. Poussez ! les constipĂ©s Le temps ici, n'est pas comptĂ©. Venez ! foules empressĂ©es Soulagez lĂ , votre diarrhĂ©e. Car en ces lieux souvent chĂ©ris MĂȘme le papier y est fourni. Qu'on y pĂšte ou qu'on y rote Tout est permis au sein des chiottes. Graine de vĂ©role ou de morpion N'oubliez pas de vous laver le fion. De ces WC tant usitĂ©s PrĂ©servez donc l'intĂ©gritĂ©. Lire la suite >

PoÚmeaux W-C. PoÚme aux W-C. Publié le 03/02/2009 à 12:00 par chezfox. Malgré l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul. Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer. Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! Poussez ! Les constipés Le temps ici n'est pas compté. Venez ! Venez ! Foules empressées, Soulager là

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Le premier roman -perdu- de François Villon Le “Roman du Pet au diable” un ouvrage Ă©crit probablement entre 1451 et 1453 Ă  Paris et dont il ne nous reste que le titre
Sa trace se perd avec l’énigme des tribulations urbaines et justiciables de son auteur François Villon, dont il s’agirait du premier texte. Dans son Grand Oeuvre le Testament,le poĂšte mentionne ce roman qu’il lĂšgue a celui qui fut son pĂšre adoptif, le chanoine dont il hĂ©rita du nom maĂźtre Guillaume de Villon. Il y prĂ©cise que ce roman Ă©crit sous forme de “cahiers” se trouve chez lui, sous une table. Depuis cette mention toute allusive, l’Ɠuvre se perd ou bien se tire, Ă  la traĂźne de son auteur qui quitte le cocon universitaire oĂč il avait Ă©tĂ© reçu maĂźtre-Ăšs-arts pour s’acoquiner avec la bande des mauvais garçons qui Ă  Paris se disputait la prestigieuse et plus occulte facultĂ© de cambriologie, hors-les-murs et
 argotiĂšre. “Pet au Diable”
de quoi faire pĂąlir les noms ensorcelĂ©s qu’on retrouve en s’égarant un peu partout, Ă  la ville ou la campagne, Ă  la faveur des superstitions qui prĂȘtent aux lieux inquiĂ©tants la mainmise secrĂšte des dĂ©mons. Pont du diable, moulin du diable ou au diable vauvert les titres de propriĂ©tĂ© ne se comptent plus qui disent l’angoisse et la peur des riverains que le temps a fini par Ă©vanouir et que la toponymie, seule, recueille Ă  l’insu des dictionnaires et dresse, vivantes, au hasard d’un nom qui se survit dans le fatras des enseignes modernes de la grande ville qui a mangĂ© les parcelles de campagne. OĂč l’on devine encore, derriĂšre le dĂ©dale de la zone industrielle ou de la rĂ©sidence pavillonnaire, le puits maudit pendant des siĂšcles oĂč le diable engrossait les jeunes filles ou encore, le carrefour terrible oĂč le nuit venaient se retrouver sorciĂšres et tempestaires. Impasse Satan
actuellement dans le XXĂšme arrondissement Le “Pet au Diable” qui donne son titre Ă  l’ouvrage perdu du poĂšte renvoie au nom d’une grosse pierre sise Ă  Paris au Moyen-Âge, rue du Martroi-St-Jean actuelle rue Lobau derriĂšre l’hĂŽtel de ville. Ancien mĂ©galithe,prĂ©historique probablement-tels qu’ils Ă©taient nombreux alors dans le paysage urbain et qui se survivent encore dans les noms des rues de “la pierre levĂ©e” , “des Trois-bornes”, en borne de circulation ou chasse-roue devant l’hĂŽtel d’une notable parisienne, ce “pet au diable- ainsi baptisĂ© de maniĂšre satirique par les riverains fut au centre d’une joyeuse course-poursuite entre Ă©tudiants de l’UniversitĂ© et gens de justice en 1453 tels qu’en tĂ©moignent les registres du Parlement criminel. En effet, en 1451 cette pierre fut enlevĂ©e de devant l’HĂŽtel d’une noble dame que l’histoire retient comme Ă©tant Mlle de BruyĂšres. Qu’ils aient Ă©tĂ© investis d’une force herculĂ©enne ou que l’ivresse leur ai portĂ© secours, quelques Ă©tudiants en rupture de ban parmi lesquels François Villon, dĂ©placĂšrent la grosse borne et l’emportĂšrent jusqu’au sommet de la montagne Sainte GeneviĂšve actuelle place du PanthĂ©on oĂč elle fut consacrĂ©e comme le bĂ©tyle de leurs paĂŻenne dissidence. Autour de ce menhir repĂȘchĂ© du tracĂ© urbain -profane-en voie de standardisation et auto-sacrĂ© divinitĂ© obscĂšne comme un pape de Carnaval, se retrouvaient nuitamment les cortĂšges Ă©chevelĂ©s d’escholiers et de bandits, de goliards, de coquillards qui Ă©ructaient au son des fifres chansons Ă  boire et blasphĂšmes, comme un exorcisme au temps prĂ©sent qui court la gueuse dans l’oubli des anciens rites oĂč le mystĂšre copule avec le rire. L’affaire fit grand bruit dans la ville de Paris
 Mlle de BruyĂšres, dont la borne avait Ă©tĂ© enlevĂ©e de devant son domaine fut courroucĂ©e et exigea que la voirie la dĂ©dommage de sa grande perte. Un arrĂȘt de justice fit ordre de saisir le gros caillou dĂ©placĂ© sur la colline et d’arrĂȘter les joyeux drilles qui poursuivaient de lui rendre un culte obscĂšne. Jean Bezon, lieutenant criminel fut chargĂ© d’aller saisir et rapporter la pierre il l’entreposa dans le Palais de justice 
d’oĂč, elle disparut, mystĂšRIEUSEMENT une nouvelle fois. En ces annĂ©es 1451-1453, l’UniversitĂ© Ă©tait arrivĂ©e Ă  un point de dĂ©sordre considĂ©rable. Les escholiers peuplaient la nuit urbaine de dĂ©routantes facĂ©ties. Un procĂšs de 1453 garde mĂ©moire du dĂ©tournement des enseignes qu’ils avaient coutume de perpĂ©trer, Ă  la nuit tombĂ©e, renversant le sens d’orientation des honnĂȘtes gens le lendemain, Ă  une Ă©poque oĂč les noms de rue n’existaient pas et oĂč les enseignes des Ă©choppes servaient de seules balises Ă  logique dĂ©sormais conquise par Google Maps. Ars Combinatoria le mariage des Enseignes et le sexe occulte de la langue. Ars Combinatoria le sens occulte de la magie tel que l’arpentĂšrent Ă  la fin du Moyen-Âge savants, kabbalistes et alchimistes. DerriĂšre le grand Livre de la Nature oĂč les mĂ©tamorphoses permanentes du vivant nous laissent deviner une intelligence secrĂšte qui en apparence nous Ă©chappe, il existerait un chemin occulte qu’empruntent ceux qui savent celui d’une ascension subtile vers la cause de toutes les causes, que les mages recombinent au grĂ© des “signatures”, ces indices labiles inscrits dans l’apparence de toutes choses et qui leur servent de balises dans l’ñpre dĂ©sert initiatique d’une connaissance des grands mystĂšres. Art combinatoire des indices et des images qui recĂšlent des vertus occultes qu’on sait venir des astres et dans la conjonction ou mise en branle desquelles on travaille Ă  l’aveugle Ă  retrouver la sente par laquelle les forces de l’esprit agissent sans obstacles. Liber de ascensu et descensu intellectus, Raymond Lulle, 1304 premiĂšre publication 1512 De Raymond Lulle Ă  Giulio Camillo, de la combinatoire du jeu de Tarots Ă  l’art magique de la mĂ©moire dĂ©veloppĂ© par Giordano Bruno la combinatoire des images qui agissent emprunte une histoire marginale, subversive. Les traitĂ©s qui en tĂ©moignent sont obscurs mĂ©taphores, Ă©nigmes et jeux de sens dessaisissent la lecture pour l’éprouver. Le Jeu voie royale Le mystĂšre se fait heuristique
et dans l’expĂ©rience offerte Ă  tous, l’imagination et ses vertus magiques marie, comme en pĂ©riode de Carnaval dont Rabelais croquera le fruit le noble et le plus vil, l’érudit et le grossier, la connaissance avec le rire. Car il faut Ɠuvrer au chemin de traverse et au dĂ©tour chacun est appelĂ©, Ă  se faire l’artiste de son propre parcours. Le destin est un jeu de pistes. VoilĂ  sans doute la clĂ© de l’apparente obscuritĂ© des textes hermĂ©tiques lĂ  oĂč le savoir est reproductible et transmissible, la connaissance ne l’est pas il faut la vivre. Le mariage des Enseignes et la sexualitĂ© du sens initiation et paillardise “Comme ce qui est en haut, ce qui est en bas” la loi des magies immĂ©moriales met sur la piste d’une correspondance subtile entre le macrocosme et la rĂ©alitĂ© humaine. Le Carnaval et tous les rites d’inversion qui durent les quelques jours jugĂ©s nĂ©fastes oĂč les saisons se mĂ©tamorphosent, redonnent le ton d’un branle-bas propitiatoire oĂč le monde est renversĂ© Ă  dessein d’ĂȘtre rĂ©investi des puissances oniriques collectives, qui au fond, on le sait, sont celles qui le maintiennent sur pied. À Paris, au mĂȘme moment que l’affaire du Pet au Diable, les registres judiciaires surajoutent aux griefs qui pĂšsent sur les Ă©tudiants et mauvais garçons une pratique inattendue ceux-ci sont poursuivis pour avoir interverti nuitamment les enseignes des cabarets et des Ă©choppes dans plusieurs rues du centre de Paris. Au petit matin, les voisins se sont rĂ©veillĂ©s et vaquant Ă  leurs affaires dans le pĂ©rimĂštre rĂ©duit de leur quartier, se sont perdus
”L’ñne rouge” qu’ils avaient coutume d’apercevoir derriĂšre l’angle de l’auberge s’était mystĂ©rieusement transformĂ© en “croissant d’or”, on avait sagacement accolĂ© Ă  la fameuse “truie qui file” des Halles de Paris l’enseigne d’un ours patibulaire pour lui servir de mari et les Noces mystiques se poursuivaient mĂȘme en plein jour, aux vues de tous. L’orientation dans la ville avait Ă©tĂ© entiĂšrement modifiĂ©e Ă  la faveur de l’humour nocturne de quelques malandrins. Pis, on s’était amusĂ© Ă  marier les figures peintes dont on s’était Ă©mu de la solitude “aux quatre fils Aymon” dont l’enseigne alors signait divers commerces on avait trouvĂ© subtil d’adjoindre quelque pucelle de St Georges qui languissait sur la façade d’une auberge isolĂ©e. Paris devint un bordel. Les Noces des figures laissaient entendre une partouze sĂ©mantique que ne dĂ©crieraient pas les gens qui comprennent la gaye science des alchimistes et des truands, cette “langue des oiseaux”, volatile, qui dĂ©fie l’esclavage de la grammaire et poursuit, Ă  l’image du Mercure des alchimistes, sa cavale perpĂ©tuelle. Voici peut-ĂȘtre un des legs fondamental de Villon la ville, comme la langue rĂ©clame son tribut de jouissance et de rapine que seuls quelques enfants â€œĂ©veillĂ©s” savent lui offrir et lui l’ordre reviendra,on croira que tout s’est remis sur pied. Pourtant, au pied de la lettre, les enfants perdus se sont planquĂ©s. Et ils savent encore sur quel pied danser. Rendre Ă©vidente l’incertitude du monde Les poĂšmes postĂ©rieurs de Villon feront montre d’une quĂȘte effrĂ©nĂ©e de l’ambiguĂŻtĂ© sur tous les plans. Antiphrases, contradictions, dĂ©tournement de mĂ©taphores la langue travaille Ă  se dĂ©faire de l’intĂ©rieur, Ă  l’image de la ville de Paris que le poĂšte traverse en canaille avec certaines figures de style de ses amis. Villon est un enfant de Paris il connaĂźt si bien sa ville qu’il la vit Ă  l’intĂ©rieur. Comme une psychogĂ©ographie au sens plein, pis comme l’art mnĂ©motechnique kabbalistique qu’à la mĂȘme Ă©poque et tandis qu’il est si souvent en prison, les mages exercent dans leurs cabinets tenus secrets. “Rien ne m’est sĂ»r que la chose incertaine”, “je meurs de soif auprĂšs de la fontaine”le poĂšte ne cesse de poser une chose et son contraire. Son Testament et ses poĂ©sies volantes construisent une vision du monde brouillĂ©e, sans dessus-dessous un chaos philosophique oĂč l’on devine cette Ă©tape de l’Oeuvre au Noir alchimique oĂč il est question de dĂ©vĂȘtir la matiĂšre mĂȘme, “la mariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires” pour retrouver l’étincelle de cette chose insĂ©cable, cette pierre philosophale qui survit occulte dans les charniers les plus obscurs, oĂč peu sont prĂȘts Ă  se risquer et que la Mort laisse apercevoir Ă  la fin et dans un sursaut. À la plume comme Ă  la ville, tout devient dĂ©dale et prĂ©texte au vertige. C’est un dĂ©filĂ© de Carnaval oĂč la force de Villon se fait initiation Ă  la maniĂšre du cristal
qui restitue diffĂ©remment la lumiĂšre selon la facette qui la reçoit. L’humour, enjeu du pouvoir Villon restitue la rĂ©alitĂ© dans le miroitement de sa complexitĂ©. Si ses vers nous parlent toujours malgrĂ© les 600 ans qui nous sĂ©parent et en dĂ©pit des jeux de mots que seuls quelques uns de ses amis pouvaient entendre, c’est qu’il y a scellĂ©, intacte,sous couvert d’une pathĂ©tique sarabande, la voie royale d’une transmission de l’émotion, repĂȘchĂ©e vivante, encore et malgrĂ© les siĂšcles. Sa poĂ©sie est un talisman, au sens strict les vertus actives s’y prĂ©servent Ă  la faveur d’un chassĂ©-croisĂ© sans fin des assauts rĂ©pĂ©tĂ©s des manipulateurs, des fossoyeurs. Depuis la fin du Moyen-Âge et bientĂŽt Ă  l’orĂ©e des guerres de religion, le tout sous la main mise subliminale de l’Église, le contrĂŽle de l’émotion devient l’enjeu crucial du pouvoir et prĂ©pare le laboratoire moderne du sortilĂšge rationnel. Les Ɠuvres d’art serviront au premier chef l’entreprise l’art ne tardera pas Ă  faire Ă©cole, isolant de maniĂšre stratĂ©gique dans le lieu clos de l’impasse spĂ©culative, les sentiers percĂ©s Ă  jour par quelques poĂštes brigands et sans aveux. “La science de l’esthĂ©tique”, le Patrimoine et la culture, se feront les CerbĂšres d’un Enfer oĂč les crĂ©ations de l’esprit humain se verront dĂ©vitalisĂ©es pour gentiment venir ponctuer les mises en scĂšne fatiguĂ©es des lieux de culte que plus personne ne devine dans les musĂ©es. C’est le rĂšgne du littĂ©ral, du commentaire, des forfaits tout-inclus et des enquĂȘtes Ă  algorithme. La pente raide du place n’est plus prĂ©vue au contre-sens, Ă  l’omission ni Ă  l’ellipse. L’ensemble des structures de pouvoir, politiques, Ă©conomiques et culturelles, enracinent leurs actions dans un gouvernement de l’attention, une simplification des Ă©motions et le dĂ©tournement de leurs puissances Ă  des fins platement rentables et consensuelles. La libertĂ© du poĂšte reste aujourd’hui plus que jamais survivante car subversive;les mages, les enfants et les illusionnistes savent de quoi il en retourne
eux qui par jeu, renversent le jeu
 et allument l’existence ♠
LaCour de cassation dans son arrĂȘt du 10 dĂ©cembre 2008, n°07-41.820, BC V n°245, aprĂšs avoir relevĂ© que les propos injurieux tenus par le salariĂ© concernaient sa supĂ©rieure hiĂ©rarchique et avaient Ă©tĂ© prononcĂ©s, la cour a pu en dĂ©duire que le fait litigieux se rattachait Ă  la vie de l’entreprise et dire son licenciement fondĂ© sur une cause rĂ©elle et sĂ©rieuse.
DĂ©couvrez les palmiers rustiques Vous serez sans doute Ă©tonnĂ© de constater que bon nombre de palmiers rĂ©sistent aux tempĂ©ratures nĂ©gatives. Leur silhouette Ă©lancĂ©e, le graphisme des feuilles sont des critĂšres esthĂ©tiques apprĂ©ciĂ©s dans les jardins modernes, sans parler de la note exotique qu’ils apportent. Faites votre choix ! Buddleia l’arbre aux papillons Le buddleia est un arbuste Ă  fleurs, ornemental mais pouvant ĂȘtre trĂšs envahissant chez certaines variĂ©tĂ©s. La plantation, l’entretien et la taille sont des gestes qui amĂ©lioreront la floraison. Vitex plantation et entretien de l’agneau chaste Le Vitex agnus-castus, Ă©galement connu sous le nom de gattilier ou encore d’agneau chaste, est un arbuste original grĂące Ă  ses feuilles aromatiques, lĂ©gĂšrement poivrĂ©es. Le Vitex en rĂ©sumĂ© Nom latin Vitex agnus-castus Noms communs Gattilier, Agneau chaste, Gattilier commun, Arbre au poivre Famille VerbĂ©nacĂ©es Type Arbuste Port Arrondi Hauteur 3 m Largeur 3 m [
] Musa basjoo le bananier japonais Contrairement Ă  ce que l’on pourrait penser, le bananier japonais ou Musa basjoo ne produit pas de bananes. MalgrĂ© tout, il s’agit d’un bananier Ă  la silhouette intĂ©ressante, gage d’originalitĂ© dans la crĂ©ation d’un jardin. Cistes, fleurs de papier La famille des CistacĂ©es regroupe une sĂ©rie d’arbustes et d’arbrisseaux au feuillage persistant typiquement mĂ©diterranĂ©ens. ChĂȘne le roi des forĂȘts Le chĂȘne est l’un des arbres les plus courants et les plus majestueux lorsqu’il atteint de grandes tailles. L’arbre Ă  papillons le paradis des insectes pollinisateurs L’arbre Ă  papillons en rĂ©sumĂ© Noms latins Buddleja, Buddleia Noms communs Arbre Ă  papillons, arbre aux papillons, lilas d’étĂ© Famille ScrophulariacĂ©es Type Arbuste Port Arrondi Hauteur 3 Ă  5 m en selon l’espĂšce Largeur 2 Ă  3 m Exposition EnsoleillĂ©e Ă  mi‑ombre Sol Tout type RusticitĂ© Excellente Croissance Rapide – Feuillage Caduc – Floraison PrintaniĂšre Ă  estivale L’arbre [
] Rhapis excelsa le palmier bambou Que vous l’installiez dans votre maison, votre jardin ou dans une vĂ©randa, le Rhapis excelsa ou palmier bambou trouvera forcĂ©ment sa place chez vous. CĂ©anothes, variations en bleu Le bleu au jardin n’est pas frĂ©quent. C’est l’un des mĂ©rites du cĂ©anothe que d’en proposer une belle palette, du bleu pĂąle Ă  l’indigo.
HM5To.
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